La rentrée scolaire de 2023 est marquée par une détérioration croissante de la relation entre les parents d’élèves et le système éducatif, comme le révèle une enquête de l’Ifop ( Étude Ifop pour SOS Education réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 28 juillet 2023 auprès d’un échantillon de 1 004 parents d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire et secondaire). Selon cette étude, la satisfaction des parents à l’égard de l’enseignement en France connaît une nette baisse. De plus, 70 % des parents estiment que le niveau des élèves s’est dégradé au cours des dix dernières années.
Cette tendance est particulièrement prononcée au collège, où seulement 52% des parents se disent satisfaits des enseignements, soit une chute de 15 points par rapport à 2019. Au lycée, ce chiffre atteint 55%, contre 68% en 2021. Malgré tout, la majorité des parents restent satisfaits de l’école primaire (69%) et de la maternelle
(82%), bien que la satisfaction dans ces deux secteurs connaisse également une diminution.
En outre, 70 % des parents d’élèves estiment que le niveau des élèves en France s’est détérioré au cours de la dernière décennie, soit une augmentation de sept points par rapport à 2019. Les parents sont préoccupés par la détérioration du respect de l’autorité des enseignants (86%), du respect et de la tolérance envers les autres (82%), de l’investissement des élèves dans leur travail scolaire (81%) et de la sécurité dans les établissements (72%).
En ce qui concerne le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, 43% des parents ont une opinion favorable de lui, un chiffre similaire à celui de Jean-Michel Blanquer en 2019 et 2021. Dans l’ensemble, les parents ont peu confiance dans la capacité du gouvernement à résoudre les problèmes de violence à l’école (69%), la baisse du niveau des élèves (68%) ou le mal-être des enseignants (67%).
Pour améliorer la situation, la grande majorité des parents d’élèves sont en faveur de l’application des sanctions prévues par le règlement intérieur de l’établissement envers les élèves perturbateurs ou négligents (96%), du rétablissement de la possibilité de redoublement à partir du collège pour les élèves n’ayant pas le niveau requis (93%), et de responsabiliser financièrement les parents et les élèves par des travaux d’intérêt général en cas de dégradations ou d’actes de violence (92%).
Enfin, 67% des parents soutiennent le retour à un baccalauréat basé sur les résultats d’un examen national plutôt que sur le contrôle continu, marquant leur désapprobation envers la réforme du bac mise en place lors du premier mandat d’Emmanuel Macron.
Et vous, qu’en pensez-vous de la relation parents- école ?